Gestion de l’eau dans les opérations d’hygiène au chai : des pistes explorées pour mener à la sobriété

Quel que soit le contexte territorial, la demande croissante en eau pour les usages de l’industrie agro-alimentaire comme pour ceux de l’activité humaine provoque une diminution des ressources disponibles conduisant à l’accroissement des tensions en période estivale. Un phénomène qui prend une importance grandissante notamment pour l’activité industrielle présentant une forte saisonnalité. Il devient crucial de prendre des orientations stratégiques permettant de limiter l’empreinte qualitative et quantitative de l’eau pour pérenniser les usages en dépendant. Les instances nationales (à travers le Plan Eau 2023, plan national d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau) incitent et encouragent les mesures de sobriété des usages dans une gestion durable de l’eau. Les enjeux sont majeurs pour la filière vitivinicole et la réduction de la consommation d’eau est une préoccupation qui alimente de plus en plus les assemblées générales ou commissions techniques. Si les principales sources de surconsommation au chai sont connues, des pistes de travail sont à explorer : optimisation des plans d’hygiène, équipements, recyclage avec ou sans traitement. Le décret n° 2024-769 du 8 juillet 2024 relatif aux eaux réutilisées dans les entreprises du secteur alimentaire et l’arrêté associé définissent les différents usages autorisés des eaux recyclées issues des matières premières, des eaux de processus recyclées et des eaux usées traitées recyclées. Ces textes offrent aux IAA un cadre juridique clair et sécurisé pour la mise en place de systèmes de réutilisation des eaux usées. Ils constituent un levier important pour réduire les prélèvements d’eau douce, limiter les rejets d’eaux usées.